ON THIS FOGGY WINTER EVENING

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« I want to be sitting somewhere. I want to be sitting somewhere with you. Somewhere as the sun yellows down to orange, and night leaks blue then purple into the sky, like ink dribbled slowly into a glass of water. Far above, the glint of a plane draws a white contrail as vivid as school chalk across the evening canvas. We’re in Greece somewhere by the sea. It’s hot—summer. Or maybe a late Fall day somewhere up north. Crisp, when sunsets come and go quickly so you have to pay full attention or you’ll miss them. Two Adirondack chairs side by side, forest green, or no color at all because they’ve lived out in the hard weather for years. You are telling me a story I’ve never heard before about your childhood. Your voice is quiet and intimate, but also alive and peppery with humor. Your hand is on my arm. I am grinning. I’m grinning because it is you talking and your story is good and I know soon we will rise together and have a wonderful meal where the food and talk will be equally good. Afterwards perhaps we will return to these chairs by the sea, or a forest, a desert, or by nothing important at all to listen to the night, as dense and black by then as the inside of a closed drawer.
And you will say. And I will say.

That is all I want on this foggy winter evening.”

JONATHAN CARROLL

MAGASIN GENERAL SAINT-HENRI

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      Dans le quartier Saint-Henri, connu pour son aspect historique et communautaire marqué, les fins gourmets en quête de produits locaux, sains voire écologiques, pourront désormais compter sur le Magasin Général Saint-Henri. En plus de jolies douceurs locales, c’est imprégné d’un aperçu historique québécois que l’on ressort de cette chaleureuse épicerie fine.Fruit d’un voyage en Italie pour le moins inspirant, et fort de l’aspect communautaire de ce quartier du Sud-Ouest de Montréal, Jason B. Mossa, jeune propriétaire, a précisément voulu recréer un « magasin général » tels que ceux que l’on trouvait dans chacun des villages de la province il y a un peu plus d’un demi-siècle. A défaut de pouvoir s’approvisionner en totalité dans un seul endroit comme il était le cas à l’époque, on y trouve néanmoins une grande variété d’exclusivités du terroir québécois, « le meilleur du meilleur » comme l’explique Jason B. Mossa. Sur des étagères métalliques, trônent quantité de pots de conserve de différentes gammes, moutarde jaune au curcuma, marmelade au miel et pamplemousse,ou encore sels de bain à la rose pour n’en citer que quelques uns.

« On essaye d’y aller au plus biologique et idéalement avec des producteurs québécois le plus proche possible, en aspirant à être une vitrine pour ces producteurs qui n’ont pas beaucoup de visibilité », déclare Héloise, partenaire du projet et bénévole pour la journée d’ouverture. Sans chercher à rentrer en compétition avec le marché Atwater ou les éventuels magasins voisins, le Magasin Général Saint-Henri s’inscrit dans une véritable tendance à consommer plus sain, écologique et local. « Nous croyons que c’est vers là que la tendance se dirige : les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’achat local, la nourriture écologique ; et de consommer moins « made in China » parce qu’en bout de ligne ce n’est pas d’aussi bonne qualité », conclut Héloise.

Comptoir original d’un magasin général datant de 1930, anciens crucifix ou téléphone en bois, l’aspect décoratif et historique du Magasin Général Saint-Henri s’inscrit dans un partenariat avec la société Historique de Saint-Henri. « Autant celle-ci peut envoyer des personnes faire un tour ici, comme un lieu rappelant l’histoire des anciens magasins généraux, autant nous faisons un clin d’oeil à leurs belles photos prises dans le quartier en 1940», poursuit Héloise. La clientèle ciblée est intragénérationnelle : des enfants, appelés à développer un intérêt historique pour le Québec, aux personnes âgées afin de redonner vie à d’anciens souvenirs.

Tout en s’insérant dans la tradition québécoise et en offrant des produits locaux de qualité, l’aspect communautaire est fondamental pour Jason Mossa. « Créer un lien direct avec les producteurs, et leur poser des questions lorsque qu’ils viennent livrer directement devant la porte avec leur pick-ups, est une facette du magasin général qu’il m’était très important de recréer » confie-t-il. Magasin Général Saint Henri est aussi un point de chute pour les paniers des Fermes Lufa. Et à l’avenir, il serait également question d’ateliers de tricot ou de cannage.

Le Magasin général Saint-Henri – 3532, rue Notre-Dame Ouest; 514 419-0774
http://www.sainthenrigeneralstore.com/

« JE T’AIME EN CHOCOLAT », 2013

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             Le chocolat rend heureux, intelligent et améliore la mémoire : toutes les raisons sont bonnes pour succomber à celui qui est consommé par les québécois à plus de cinq kilos par an. Amoureux du chocolat sous toutes ses formes, rendez-vous au Marché Bonsecours du 8 au 10 février pour déguster et décortiquer, littéralement, la précieuse fève dans le cadre de la deuxième édition du salon « Je t’aime en chocolat ».

Initiative du Directeur commercial de Gourmet Canada, Jean-Jacques Berjot, et de la designer Anne de Shalla, l’événement « Je t’aime en chocolat » est un mariage gourmand d’artisanat et de design québécois. Enveloppé d’un parfum amer et voluptueux de chocolat, on y vient dénicher un cadeau, encourager les artisans locaux  mais aussi découvrir les dernières tendances culinaires de l’Académie du Chocolat, voire les vertus thérapeutiques du cacao.

Pour Jean-Jacques Berjot, surnommé « Monsieur Chocolat », le Québec est une province « très gourmande et très chocolatée », et le chocolat « un produit thérapeutique et de partage que l’on consomme dès l’âge de deux ans et ce jusqu’à la fin de sa vie » annonce-t-il avec entrain.

Si, durant la conférence sur l’histoire et les bienfaits du chocolat donnée par M.Berjot, on apprend par exemple que le chocolat noir amer n’effraient presque plus les jeunes de moins de vingt ans, il est en revanche plus surprenant de prendre connaissance des vertus thérapeutiques du chocolat, comme dans le cas de la maladie d’Alzheimer, maladie neurodégénérative touchant 1/5 des personnes de plus de 65 ans.

La présidente de la Fondation Recherche-Alzheimer, Céline Labrune, invitée pour la conférence de M.Berjot, établit une corrélation encourageante entre la consommation de chocolat noir, riche en anti-oxydants, et la prévention d’Alzheimer : premièrement grâce à un retardement des premiers signes de démence et deuxièmement à une meilleure évaluation cognitive observée sur un échantillon de 90 patients lors d’une récente étude italienne.

Tandis que les horizons du chocolat s’élargissent en termes de consommation et de bienfaits, les artisans chocolatiers québécois – en forte croissance- usent et abusent des couleurs et des saveurs. C’est le cas de Olivier Piffaudat, « chocolatier alchimiste » qui, par le biais de tubes à essai, forment les papilles à des garnitures à base de fruits, légumes ou encore cocktails, « vodka-girolle » par exemple.

« Créateur de goût » plutôt que maître-chocolatier, Michael Cotard donne quant à lui une variante au chocolat –une histoire de famille- en misant depuis quelques mois sur la couleur et le nouveau goût du caramel. Lorsqu’on lui demande si les chocolats sont un plaisir à s’offrir ou au contraire à partager, il répond que « c’est comme une bonne bouteille de vin : plus elle est luxueuse, plus on a envie de la consommer en petit groupe… ». Euphorique, versatile voire thérapeutique, le chocolat a de quoi faire parler de lui durant cet événement.

Salon « Je t’aime en chocolat », du 8 au 10 février 2013 – Marché Bonsecours (Vieux-Montréal)  http://www.jetaimeenchocolat.com/